Pourquoi un PER ou le 3ème pilier peuvent-ils être intéressants ?
Les deux systèmes fonctionnent sur le même principe général.
Vous épargnez une somme tout au long de votre carrière professionnelle, qui peut être reversée au moment de votre retraite sous forme de rente viagère ou de capital. Leur intérêt, par rapport à un autre produit d’épargne, réside dans le fait qu’il est possible de déduire de son revenu fiscal de référence une partie des sommes versées, et donc de réduire ses impôts lorsque l’on est salarié.
Quels sont les avantages fiscaux d’un PER et du 3ème pilier ?
Dans le cas du 3ème pilier, il est possible de déduire de votre revenu les contributions versées, dans la limite de la cotisation maximale autorisée pour l’année en cours, soit 7056 CHF (plafond pour 2024).
Si vous êtes indépendant (et que vous n’avez souscrit pas de 2ème pilier), vous pourrez déduire jusqu’à 20 % de votre revenu, sans toutefois dépasser 35 280 CHF par an (plafond pour 2024).
Côté PER, la déduction fiscale pour les salariés est d’autant plus avantageuse que votre revenu est élevé.
En effet, vous pouvez choisir de déduire le montant le plus élevé entre 10 % du PASS (Plafond annuel de la sécurité sociale) soit 4 399 €, ou bien 10 % de vos revenus professionnels, dans la limite d’une déduction de 35 194 €. Ainsi, vous pourrez déduire 10 000 € pour un revenu annuel de 100 000 €.
Attention toutefois si vous comparez ces avantages fiscaux avec ceux d’une assurance vie : les revenus que vous tirerez d’un PER ou d’un 3ème pilier à la retraite seront fiscalisés, qu’ils soient sous forme de rente ou de capital.
Ainsi, schématiquement, et à l’inverse d’une assurance vie, si PER et 3ème pilier sont avantageux en termes fiscaux pendant que vous travaillez, ils le sont un peu moins à la retraite.
On ne peut pas gagner sur tous les fronts !
PER ou 3ème pilier, qui y a droit ?
En soi, si vous êtes frontalier, vous avez la liberté de choisir entre les deux. Néanmoins, en fonction de votre situation, vous ne serez pas éligible aux avantages fiscaux qui font tout l’intérêt de ces deux options.
Ainsi, les déductions fiscales permises dans le cadre du 3ème pilier ne sont désormais possibles que si vous êtes soumis à l’impôt à la source en Suisse et que vous avez le statut de quasi-résident. Ne sont donc concernés que les frontaliers travaillant dans le canton de Genève, et pouvant justifier qu’au moins 90 % de leurs revenus mondiaux sont perçus en Suisse.
Si vous êtes en couple et que votre conjoint travaille en France, vous ne pourrez probablement pas prétendre au statut de quasi-résident. Dans ce cas, l’option du 3ème pilier ne présentera que peu d’intérêts pour vous.
De même, si vous êtes frontalier dans les cantons de Vaud, Valais, Jura, Bâle, Neuchâtel ou Soleure, vous serez soumis à l’impôt en France et ne pourrez bénéficier des avantages fiscaux du 3ème pilier. Si c’est votre cas, il faudra donc plutôt vous tourner vers le PER ou un autre produit d’épargne.
Assurance vie ou 3ème pilier ? En savoir plus.
Finalement, en fonction de votre situation (le canton dans lequel vous travaillez, l’origine de vos revenus), il y a fort à parier que vous n’aurez pas réellement le choix entre PER ou 3ème pilier.
Le + du Crédit Agricole
Parce que chaque situation est différente, nous vous invitons pour cela à consulter votre conseiller Crédit Agricole, qui pourra vous orienter au mieux dans la constitution de votre retraite complémentaire.