Augmentation du salaire minimum dans le canton de Genève
On le rappelle, la Suisse est un pays fédéral, dans lequel chaque canton reste souverain dans de nombreux domaines. Résultat du système de votation, permettant au peuple de s’exprimer sur des sujets précis, 5 cantons ont mis en place un salaire minimum : Genève, Neuchâtel, Jura, Tessin et Bâle-Ville. Dans les autres cantons, ce sont les conventions collectives de travail qui fixent le plancher des rémunérations.
Et bonne nouvelle pour les salariés genevois, celui-ci a été revu à la hausse pour 2025, et sera de 24,48 francs contre 24,32 en 2024. Pour un emploi de 42 heures par semaine, cette augmentation amènera le salaire minimum à 4 455 CHF bruts l’année prochaine.
Des salaires jusqu’à 2,7 fois plus élevés pour les frontaliers franco-suisses
Il n’y a d’ailleurs pas que sur les bas salaires que les frontaliers franco-suisses sont bien lotis. C’est en tout cas ce que rapporte l’INSEE, dans sa dernière étude sur les rémunérations en France. Celle-ci montre ainsi d’une part que l’ensemble des métropoles étrangères frontalières proposent aux résidents français des revenus d’activité nettement plus élevés que ceux perçus en France.
Elle montre également que le ratio entre salaires “frontaliers” et “non frontaliers” est le plus élevé dans les départements limitrophes aux cantons de Bâle et de Genève. Celui-ci s’élève respectivement à 2,58 et 2,72 dans le Bas-Rhin et en Haute-Savoie, alors qu’il n’est “que” de 2 à proximité du Luxembourg, de 1,65 pour les départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse et Moselle, de 1,51 et de 1,47 aux frontières monégasque et allemande. Les frontaliers les moins bien avantagés étant ceux habitant dans les départements situés à la frontière belge (1,26). Globalement, les salariés frontaliers proches de la Suisse gagnent en moyenne 2,57 fois plus que les salariés non frontaliers.
Prime LAMal, une augmentation moins importante que prévue
L’augmentation de la prime LAMal pour les frontaliers ayant fait le choix de l’assurance santé suisse n’est jamais une bonne nouvelle, mais contrairement à ce qui avait été annoncé en septembre, celle-ci devrait être beaucoup moins élevée que prévu. Elle passerait ainsi, auprès de l’assureur le moins cher, de 190 CHF à 200 CHF pour un jeune adulte sans assurance accident, soit une augmentation de 5,2 %.
On est donc loin des 16 % d’augmentation en 2023 et des 65 % initialement prévus ! Si les frontaliers s’en sortent plutôt bien, ce n’est malheureusement que partie remise. L’État suisse prévoit ainsi de décaler cette forte hausse pour 2026.
Bon à savoir
Si le coût de la vignette suisse ne devrait pas augmenter en 2025, il est fort probable que les prix des péages autoroutiers frontaliers soient révisés à la hausse comme chaque année au 1er février 2025. Cette hausse de prix décidée par les sociétés autoroutières devra être validée par le Conseil d’État.