Quelques chiffres clés
Une inflation des prix qui ne se limite plus aux seules zones frontalières
Profiter d’un salaire suisse et du coût de la vie français est la première motivation de beaucoup de frontaliers, notamment en matière de logement.
En moyenne, le coût de la vie est en effet 1,6 fois supérieur lorsque l’on passe la frontière suisse.
Pour autant, face à une demande croissante et une offre qui peine à satisfaire toutes les demandes, les logements dans les zones frontalières françaises deviennent également de plus en plus rares et chers.
Prix de vente moyen des appartements et maisons selon votre bassin de vie dans les zones frontalières
Les prix indiquent une fourchette des prix moyens constatés dans les différentes communes des bassins de vie étudiés.
Si les frontaliers ont longtemps préféré résider dans un rayon limité autour de la frontière, l’inflation des prix de l’immobilier a incité nombre d’entre eux à s’installer de plus en plus loin de la Suisse. Un phénomène accéléré par le développement du télétravail.
En n’étant plus obligés de faire la route 5 jours par semaine, les frontaliers acceptent désormais d’aller plus loin, afin d’avoir un jardin, une maison plus grande et si possible une pièce pour télétravailler.
La Haute-Savoie, toujours plébiscitée
Grâce à un accès routier facile, sans passer par l’autoroute, la Haute-Savoie attire naturellement les frontaliers et le marché de l’immobilier y reste donc élevé et haussier.
Au 1er janvier 2022, on estimait le prix moyen d’un bien dans l’ancien (tous logements confondus) à 4 703 € / m² soit une augmentation de 8,60 % depuis 2021.
Dans le bassin annemassien, les prix au mètre carré atteignent en effet des niveaux similaires à ceux de villes comme Nantes ou Marseille.
Même constat du côté d’Annecy, classée 5e ville la plus chère en France où le mètre carré neuf coûte en moyenne 5 500 euros et où il faudra débourser 600 000 € en moyenne pour réaliser son rêve de maison.
Pour trouver des bons plans, il faut donc s’éloigner.
Et pour cela, Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains, situées aux abords du lac Léman, sont deux villes stratégiques, qui permettent de rejoindre la Suisse par bateau ou par navette (autocars et lignes de bus).
Thonon-les-Bains se classe ainsi parmi les communes les moins chères : 3 793 euros le mètre carré en moyenne dans l’ancien, quel que soit le type de logement (maison ou appartement).
La Savoie, nouvel eldorado des frontaliers ?
Face à ces difficultés de logement et aux prix qui grimpent, les frontaliers se tournent de plus en plus vers la Savoie.
Entre des prix moins élevés, des trajets réduits par le développement de l’autoroute et la généralisation du télétravail, ce département est d’autant plus séduisant qu’on y trouve une excellente qualité de vie, entre lacs et montagnes.
Le phénomène semble cependant atteindre une limite géographique et les frontaliers ne s’installent pour l’instant que rarement au-delà d’Aix-les-Bains.
L’Ain a toujours la côte
L’Ain est également une zone prisée, notamment le Pays de Gex qui est limitrophe avec la Suisse. Son emplacement géographique fait de ce département un endroit stratégique pour les frontaliers et les Suisses. Tout comme la Haute-Savoie, on constate une augmentation de 7,30 % du prix moyen d’un bien immobilier. Et cela, quel que soit le type de logement.
Divonne-les-Bains reste la ville la plus chère (6 225 € / m² en moyenne), notamment pour les appartements (5 810 € / m²).
Côté maison, elle se fait détrôner par Ferney-Voltaire (7 667 € / m²), plus proche de Genève.
La commune de Valserhône, à la frontière entre l’Ain et la Haute-Savoie, est plus accessible, mais se trouve relativement excentrée de la frontière.
Haut-Doubs, un marché dynamique notamment dans les villages frontaliers
Autour de Pontarlier
La région de Pontarlier accueille de nombreux frontaliers travaillant à Orbe, Vallorbe ou Yverdon. Si la ville reste dynamique et attractive, avec une offre de commerce équivalente à une ville urbaine de 120 000 habitants, elle perd des habitants chaque année. Ceux-ci préfèrent en effet résider dans les villages alentour et/ou se rapprocher de la Suisse.
Les zones autour du Lac Saint-Point, de Jougne et de la frontière sont donc les plus prisées et proposent les prix les plus élevés du département (environ 2600 €/m2).
Pour trouver des prix un peu moins élevés, il faudra chercher vers les communes des Fourgs et de Mouthe, encore proches de la frontière, ou de Frasne, qui peut se targuer de disposer d’une gare TGV.
Le Val de Morteau
C’est le second pôle d’habitation du Haut-Doubs, plébiscité par les frontaliers travaillant à La-Chaux-De-Fonds (20 km) et de Neuchâtel (40 km). Comme ailleurs, les prix diminuent au fur et à mesure de l’éloignement de la frontière. Il faudra ainsi compter autour de 2200 €/m2 pour habiter Morteau, et 2400 €/m2 à Villers-Le-Lac, au plus proche de la Suisse (5 km).
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Le Crédit Agricole et les frontaliers
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