L’Urssaf partage les résultats d’une étude statistique menée sur le profil des frontaliers

Aujourd’hui, seules deux Urssaf gèrent tous les comptes des travailleurs frontaliers en Suisse ayant choisi d’adhérer au régime d’Assurance Maladie française CMU : l’Urssaf Rhône-Alpes (93 800 personnes concernées) et l’Urssaf Franche-Comté (72 900 personnes concernées). Sur la base des données auxquelles ces deux institutions avaient accès en 2022 et au titre de leur savoir-faire dans la production et l’analyse statistique, elles ont formalisé et présenté en ce début d’année 2024 une étude statistique sur le profil des frontaliers franco-suisse.

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Le périmètre de l’étude

Sur les 215 000 travailleurs frontaliers (hors retraités, donc) l’Urssaf Franche-Comté et Rhône-Alpes gèrent les 73 % d’entre eux qui sont affiliés à la Sécurité Sociale. Ce sont les données de cet échantillon, largement représentatif des travailleurs frontaliers, qui ont été exploitées pour cette étude.

L’étude dresse un profil type du travailleur frontalier et a pour vocation de faire connaître cette part grandissante de la population française aux décideurs économiques et politiques.

Le profil type établi

L’étude de l’Urssaf révèle que les travailleurs frontaliers sont majoritairement des hommes (59 %) d’une moyenne d’âge d’environ 43,6 ans. Les frontaliers du Doubs, du Jura et du Haut-Rhin creusent encore l’écart car ils comptabilisent tous plus de 60 % d’hommes travailleurs frontaliers.

La moyenne d’âge des femmes travailleuses frontalières est à peu près équivalente avec en moyenne 43,9 ans.

Concernant le niveau de revenu, les travailleurs frontaliers perçoivent une rémunération annuelle moyenne de 56 815 € pour les hommes et 47 098 € pour les femmes.

Concernant le lieu de résidence, les 3/4 des travailleurs frontaliers résident dans les 3 départements limitrophes que sont la Haute-Savoie (ils y sont 44 %), le Doubs (19 %) et le Haut-Rhin (15 %).

entretien entre une banquière et sa cliente

Quels postes pour les travailleurs frontaliers ?

L’étude révèle que les principaux domaines d’activités préemptés par les travailleurs frontaliers sont par ordre d’importance :

  • Les banques, institutions financières et entreprises liées à la finance,
  • La santé : médecine, recherche médicale ou soins infirmiers (hôpitaux universitaires),
  • L’informatique et les télécommunications, biotechnologies et ingénierie,
  • Conseil en gestion, conseil financier, marketing et ressources humaines,
  • Commerce international.

A noter, seuls 2,9 % des frontaliers affiliés à la sécurité sociale française exercent une autre activité sur le territoire français.

Quelques spécificités par région

 

Focus sur les frontaliers de Franche-Comté

Le Doubs étant le département le plus proche de la frontière et de l’Ouest Suisse majoritairement francophone, la part de frontaliers augmente chaque année sur ce secteur.

En Franche-Comté, après le Doubs, le Jura et le territoire de Belfort accueillent également une grande part des travailleurs frontaliers. La Haute-Saône accueille quant à elle la plus grande proportion de frontaliers considérés comme retraités (ayant plus de 65 ans).

Ce constat dessine une tendance assez représentative à l’échelle de toute la zone frontalière franco-suisse : les frontaliers de plus de 65 ans ont tendance à s’éloigner de la frontière et à l’inverse, la part des 30-39 ans domine dans les villes les plus proches de la frontière.

 

Focus sur les frontaliers de Rhône-Alpes

Le département de la Haute-Savoie est celui qui concentre les niveaux de revenus les plus importants chez les travailleurs frontaliers, du fait de la facilité d’accès à la ville de Genève. Logique lorsqu’on sait par ailleurs que Genève est la ville avec la plus forte part de travailleurs frontaliers dans les secteurs à forte rémunération (banque et médical).

Si vous souhaitez consulter l’étude complète, c’est par ici.