Toujours plus de frontaliers !

Le travail frontalier n’a jamais été aussi répandu. Avec plus de 400 000 personnes actives résidant hors des frontières suisses et traversant chaque jour pour travailler, la dynamique reste forte, et particulièrement en France. Décryptage des chiffres clés fournis par l’Office Fédérale de la Statistique.

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Premier constat, la Suisse reste plus que jamais attractive. ils étaient ainsi près de 406 000 à passer la frontière tous les jours et, toutes nationalités confondues, début 2025. La France reste de loin le premier pays d’origine des frontaliers, avec près de 60 % du contingent, soit près de 235 000 personnes. On note également que la hausse française (+3,5 %) est supérieure à la moyenne générale (+2,1 %).

Origine

France

Italie

Allemagne

Autriche

Autres

Total

Nombre total de frontaliers

234 619

92 299

66 031

8 846

4 090

405 884

Variation sur un an

+3,5 %

-0,5 %

+0,9 %

-0,2 %

+6,2 %

+2,1 %

Répartition des frontaliers français par canton et par sexe

L’analyse des statistiques par canton montre que c’est celui de Genève qui attire le plus de résidents français. Il concentre à lui seul plus d’un quart des frontaliers français (115 000 environ) , suivi du canton de Vaud, avec près de 45 000 travailleurs.

Côté répartition par sexe, on note que les hommes sont assez largement majoritaires  : environ 150 000, soit 64 %, contre 85 000 femmes, soit 36 %. Une répartition que l’on retrouve dans tous les cantons.

Canton

Genève

Vaud

Neuchâtel

Bâle-Ville

Bâle-Campagne

Jura

Nombre total

114 048

44 835

16 349

18 623

14 746

11 576

Hommes

70 106

28 587

10 353

11 231

10 777

7 591

Femmes

43 942

16 247

5 996

7 391

3 969

3 985

Répartition des frontaliers français par canton et par secteur d’activité

La répartition sectorielle des frontaliers varie selon les cantons suisses, mais un constat s’impose : le secteur tertiaire domine très largement, notamment dans les cantons urbains et frontaliers comme Genève (près de 92 000 personnes) ou Vaud (près de 32 000).

À l’inverse, le secteur secondaire reste prégnant dans les cantons plus industriels comme le Jura ou Neuchâtel, où il regroupe près de la moitié des frontaliers actifs. Enfin, le secteur primaire est quasiment inexistant, avec moins de 1 % des postes dans tous les cantons étudiés.

Canton

Genève

Vaud

Neuchâtel

Bâle-Ville

Bâle-Campagne

Jura

Primaire

593

426

78

20

224

114

Secondaire

21 855

12 434

7 541

5 299

5 240

6 029

Tertiaire

91 599

31 973

8 730

13 303

9 282

5 252

Répartition des frontaliers français en fonction du département de résidence et part des frontaliers dans la population active

Le département de Haute-Savoie est sans surprise celui qui accueille le plus de frontaliers, avec plus de 102 000 travailleurs, soit près d’un actif sur quatre. Il est suivi par le Haut-Rhin (plus de 40 000 frontaliers), le Doubs (33 925) et l’Ain (31 915), trois territoires également très connectés à l’emploi suisse, dans le Genevois et les dynamiques cantons de Vaud et de Bâle.

Département

Haute-Savoie

Haut-Rhin

Doubs

Ain

Jura

Territoire de Belfort

Population active (estimée)

415 000

390 000

270 000

320 000

122 000

66 000

Nombre de frontaliers

102 676

40 299

33 925

31 915

7 933

4 719

% de frontaliers

24,7 %

10,3 %

12,6 %

10 %

6,5 %

7,2 %