

Un accès à l’école suisse jusqu’ici toléré pour les enfants de frontaliers
Jusqu’à présent, certains frontaliers français pouvaient inscrire leurs enfants dans le système scolaire public suisse. Cela leur permettait de bénéficier d’une proximité géographique mais aussi d’un niveau scolaire jugé plus exigeant. Cette pratique était toutefois plus une tolérance qu’un droit réellement reconnu, les frontaliers ne participant pas au financement de l’école en Suisse.
Un changement de cap dans plusieurs cantons
Des cantons comme Vaud, Neuchâtel ou Genève ont ainsi durci leur position. Les enfants résidant en France ne peuvent plus être inscrits dans les écoles publiques suisses, sauf dérogation exceptionnelle. Les autorités mettent en avant plusieurs raisons :
- La surcharge des établissements scolaires,
- Le coût pour les communes suisses, qui ne reçoivent pas de compensation pour les enfants domiciliés à l’étranger,
- La volonté de réserver les ressources pédagogiques aux enfants résidant sur le territoire helvétique.
Des exceptions sous conditions strictes
Certains cas peuvent encore bénéficier d’une autorisation :
- En cas de garde alternée avec un parent domicilié en Suisse,
- Pour des raisons médicales ou sociales avérées,
- Si l’enfant est déjà engagé dans un parcours spécifique (par exemple en formation professionnelle).
Mais ces dérogations restent rares, et soumises à l’appréciation des autorités locales.
Quelles conséquences pour les familles ?
Cette nouvelle donne risque de bouleverser l’organisation de nombreuses familles frontalières. Pour certaines, l’école suisse était une solution de proximité et de qualité, en phase avec leur rythme de travail. Certaines familles pourraient également envisager une scolarisation en école privée en Suisse, mais les coûts peuvent rapidement devenir prohibitifs…
Seule bonne nouvelle, ce durcissement ne concernera pas les élèves déjà inscrits, qui pourront finir leur cycle en Suisse.


Scolarisation des enfants de frontaliers
