Chômage des frontaliers : de nouvelles règles plus strictes en vigueur

Depuis le 21 mars 2025, un décret du gouvernement français vient durcir les conditions d’indemnisation chômage des travailleurs frontaliers. En cause : un déficit annuel de près de 800 millions d’euros, selon l’Unedic, lié à la prise en charge de ces demandeurs d’emploi par la France, alors même qu’ils cotisent dans leur pays d’emploi, comme la Suisse ou le Luxembourg.

Actualité
Travail
femme serrant la main à un candidat

Ce qui change pour les frontaliers au chômage

Le décret précise désormais ce qu’est une offre raisonnable d’emploi (ORE). Pour rester indemnisé, le demandeur d’emploi frontalier devra accepter une offre :

  • en lien avec ses compétences et qualifications,
  • située dans sa zone géographique de résidence,
  • et surtout, rémunérée selon les salaires pratiqués en France, non plus selon ceux pratiqués en Suisse.

Deux refus d’ORE = radiation

Après deux refus d’offres considérées comme « raisonnables », l’allocataire frontalier pourra être radié et voir ses droits suspendus.

Pour aider les frontaliers à rebondir, les agences France Travail les plus concernées (19 au total, couvrant 75 % des demandeurs d’emploi frontaliers) proposeront un accompagnement spécifique. Durant les deux premiers mois, les offres pourront venir de France et de Suisse. Passé ce délai, elles seront recentrées exclusivement sur le marché français.

À noter : le montant et la durée des allocations ne changent pas.