Les frontaliers et la mobilité : rencontre avec Munin

Train, voiture, vélo, trottinette, transports en commun…, pour se rendre à son travail, les frontaliers doivent parfois jongler pour trouver le bon moyen de transport, le plus rapide et le plus fiable. Nous rencontrons aujourd’hui Mumin, frontalier dans le pays de Gex, qui alterne entre trottinette et transports en commun.

Quotidien
Transport
Genève
Munin, frontalier dans le pays de Gex

Fiche d’identité : Munin, 35 ans

  • Profession : conseiller privé en banque
  • Travaille à : Genève centre-ville
  • Habite à : Saint-Genis-Pouilly (01)
  • Frontalier depuis : 2022

 

A quelle distance de votre lieu de travail habitez-vous ?

A 13 km. J’habite à Saint-Genis-Pouilly, l’une des principales villes du pays de Gex, dans l’Ain, et je travaille au centre de Genève, pas très loin de la gare. J’y vais tous les jours, car nous n’avons pas de télétravail.

Quel est votre moyen de transport principal ?

Je prends le plus souvent les transports en commun. On a de la chance d’être pas mal desservis dans le Pays de Gex. Je prends un bus qui me fait passer de l’autre côté de la frontière, puis un tramway qui m’amène jusqu’au centre de Genève.

 

Pour quel temps de trajet ?

Cela dépend des bouchons, mais j’en ai pour 40 à 50 minutes environ. C’est le bus côté français qui peut parfois prendre plus de temps. Il traverse la frontière en bus, et en fonction de l’heure et du trafic, cela peut aller de 10 à 20 minutes. L’arrêt de tram est ensuite juste après la douane, qui met environ 30 minutes.

 

C’est plus rapide qu’en voiture ?

Pas forcément, mais c’est surtout moins fatiguant ! On n’a pas à se concentrer sur la route ni de problème pour se garer à Genève. Comme je n’ai pas de parking au travail, cela coûterait 20 euros la journée…

 

Êtes-vous satisfait des transports en commun, globalement ?

Oui, ils fonctionnent bien des deux côtés de la frontière. Ce sont les TPG, les Transports Publics Genevois, qui gèrent à la fois la partie suisse et la partie française. Globalement les horaires sont très bien respectés.

femme frontalière sur une trottinette électrique qui regarde son téléphone

Avez-vous essayé d’autres moyens de transport ?

Oui, dès qu’il fait beau, je prends la trottinette électrique pour remplacer le trajet en bus. Je l’emporte ensuite dans le tram pour me rendre au travail. Le seul inconvénient c’est qu’elle peut gêner les autres voyageurs quand il y a du monde.

Le soir, lorsque je rentre chez moi, il m’arrive parfois de l’utiliser sur l’intégralité du trajet, d’autant qu’il y a des pistes cyclables sur tout le trajet côté suisse.

 

Quel est l’avantage de la trottinette électrique pour vous ?

Déjà, c’est plus rapide. Je mets environ 10 à 15 minutes de moins sur un même trajet. Ensuite, cela m’évite de prendre le bus du matin sur la partie française, qui est souvent bondé. Donc c’est une super option, mais il faut juste qu’il fasse beau !

Quel est votre pire souvenir ?

En hiver, quand il y a trop de neige. Il m’est arrivé que le trajet dure plus de 3 heures, entre les bouchons monstres à la douane, des rames de tramway supprimées, etc.

 

Quelle serait la solution idéale ?

Que le tramway soit prolongé côté français ! C’est en projet depuis de nombreuses années mais je ne sais pas où cela en est. Cela me permettrait de me rendre directement au centre de Genève, sans changer à la douane, en étant moins tributaires des embouteillages et donc avec des temps de trajets plus réguliers.

 

Un grand merci à Mumin d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et d’avoir partagé son expérience.