André Bonier, Chargé de projet emploi frontalier et conseiller EURES à Pôle Emploi
Eures = Portail européen sur la mobilité de l’emploi (European employment services)
1. Se documenter sur le pays d’emploi
En Suisse, les employeurs ne fonctionnent pas comme en France. Il est important, pour se faire employer et surtout pour conserver son emploi, de comprendre les différences culturelles et administratives. Il peut être bon de connaître un minimum de vocabulaire. Ainsi, un téléphone portable est un « natel’ et « soixante-dix » se dit « septante ». Mais attention, Genève n’est pas la Suisse et chaque canton a ses particularités. Il est aussi nécessaire de connaître les salaires de son domaine d’emploi pour ne pas être gourmand, mais sans pour autant accepter du dumping salarial (c’est-à-dire des salaires beaucoup plus bas que ceux du marché et qui les font baisser).
2. Avoir un dossier de candidature au format Suisse
Autre différence : les dossiers de candidature ne se présentent pas de la même façon en Suisse. Ainsi, il est préférable de faire un effort de recherche pour traduire les diplômes dans un équivalent helvétique avant de les mentionner dans son CV. Les expériences sont également très importantes et priment sur les diplômes. Contrairement aux entreprises françaises, les certificats de travail suisses donnent beaucoup d’informations : ils mettent en avant la personnalité du candidat, ses compétences et précisent s’il a donné entière satisfaction. Enfin, dans certains secteurs d’activité, l’anglais est indispensable et la connaissance de l’allemand est un vrai plus.
3. Ne pas oublier le savoir-être
Quand vous postulez à un emploi en Suisse, l’employeur cherchera chez vous des compétences, bien entendu, mais aussi un certain savoir-être. La Suisse est un pays où la rigueur est une qualité importante. La ponctualité est essentielle et il faut savoir ne pas avoir trop d’exigences. On n’arrive pas dans une entreprise “en terrain conquis”. Il est primordial d’inspirer confiance pour que l’intégration dans un emploi soit une réussite. Loyauté, discrétion et une certaine diplomatie sont donc de mise.
4. Varier les canaux de recrutement
Aujourd’hui, la majorité des candidatures passent par le digital. Il ne faut pas hésiter à aller repérer les entreprises qui relèvent du domaine d’activité visé. Le site internet de l’entreprise est souvent son principal canal de recrutement. Autre piste à explorer : le réseautage. Ainsi, on peut se faire connaître en mettant son CV en ligne, sur des sites comme LinkedIn. Certaines entreprises embauchent dans le réseau de leurs salariés et la cooptation est de mise. Une bonne recommandation d’une connaissance déjà dans l’entreprise pourra alors faire toute la différence.
5. Elargir sa zone de recherche
Quand on souhaite travailler en Suisse, on se tourne souvent plus facilement vers Genève. Il ne faut cependant pas hésiter à aller au-delà, au moins jusqu’au canton de Vaud où des opportunités peuvent se présenter.
LE CRÉDIT AGRICOLE ET LES FRONTALIERS
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